Les entreprises impactées par les mouvements sociaux du mois d’octobre 2024 à la Martinique peuvent, sous certaines conditions, solliciter le bénéfice du dispositif d’activité partielle.
Celui-ci, qui vise à prévenir les licenciements économiques, permet à l’employeur en difficulté de faire prendre en charge tout ou partie du coût de la rémunération de ceux de ses salariés, qu’il a placés en « activité partielle ».
La démarche à suivre est en deux étapes :
L’employeur dépose une « demande d’autorisation préalable », pour une durée maximum de 3 mois (renouvelable une fois pour un total de 6 mois consécutif ou non sur une période de 12 mois), en précisant avec justificatifs à l’appui :
→ Le motif justifiant le recours à l’activité partielle
→ La période prévisible de sous-activité
→ Les circonstances détaillées et situation économique à l’origine de la demande (déclaration sinistre/ou d’expert, plainte…)
→ Le nombre de salariés concernés
Suivant leur situation, les entreprises sont invitées à choisir les motifs suivant :
□ En cas de locaux détruits, dégradés ou pillés, les entreprises sont invitées à choisir le motif « Sinistre ou intempéries de caractère exceptionnel » (article R 5122-3 du code du travail), à indiquer par tous moyens l’ampleur des dégradations justifiant une réduction d’activités, et à démontrer qu’elles ont tout mis en œuvre pour trouver une solution alternative au placement en activité partielle (mise en congé, en formation, télétravail quand il est possible …)
□ En cas de fermeture pour cause de couvre-feu, les entreprises sont invitées à choisir le motif des « circonstances exceptionnelles »( article R 5122-1 du code du travail), à indiquer qu’elles sont dans une zone couverte par le couvre-feu, et à démontrer qu’elles ont tout mis en œuvre pour trouver une solution alternative au placement en activité partielle (mise en congé, en formation, télétravail quand il est possible…)
□ En cas d’impossibilité d’ouvrir, pour cause d’impossibilité pour les salariés de s’y rendre, ou de perturbations dans la circulation ne permettant pas l’activité, les entreprises sont invitées à choisir le motif des « circonstances exceptionnelles », à démontrer l’impossibilité pour elles d’avoir une activité, et à démontrer qu’elles ont tout mis en œuvre pour trouver une solution alternative au placement en activité partielle (mise en congé, en formation, télétravail quand il est possible…)
Si la « demande d’autorisation préalable » est validée, l’employeur verse en fin de mois une indemnité au salarié et reçoit ensuite de l’Etat une allocation :
L’indemnité versée au salarié en fin de mois correspond à 60 % de son salaire brut par heure chômée soit 72 % du salaire net horaire, et ne peut ni être inférieure à 9,22 €, ni être supérieure à un plafond de 31,46 € par heure chômée.
L’allocation que l’entreprise reçoit ensuite de l’Etat est fixée à 36 % de la rémunération horaire brute, et doit être comprise entre un maximum de 8,30 € et un maximum de 18,87 €. Cette allocation doit faire l’objet d’une « demande d’indemnisation » de l’entreprise, et comprendre les bulletins de salaires versés aux salariés distinguant les heures de travail effectif et les heures non travaillées relevant de l’activité partielle.
Dans tous les cas l’entreprise a un reste à charge. L’employeur ne peut percevoir l’allocation d’activité partielle que dans la limite d’un plafond de 1 000 heures par an et par salarié.
L’information est accessible en ligne sur le site suivant :
chômage partiel ou technique (activité partielle) : démarches de l’employeur
Pour toute demande d’assistance Activité Partielle, vous pouvez contacter le vert suivant :
0800.705.800 (services et appel gratuit) pour la métropole et les Outre-mer.
Métropole : de 8h30 à 18h du lundi au vendredi
Outre-mer, du lundi au vendredi :
1. Antilles : 7h-12h (heure locale)
2. Guyane : 7h-13h (heure locale
Contact : deets-972.activté-partielle@deets.gouv.fr
Téléchargez ==>la note explicative de la démarche